De quoi allons nous parler maintenant? Je vous le donne en mille : de moi pardi, tiens, pour changer, et plus précisément de mes chutes.
Pas de ma chute de rein, non désolée public masculin, je parle de mes gadins, gamelles, culbutes, tourneboules et autres rateaux.
Pour resituer dans le contexte, comment dire, les fées Maladresse et Etourderie se sont sans doute attardées un peu trop au dessus de mon berceau.
Ajoutez à cela une grande difficulté à situer dans l’espace mon centre de gravité et vous aurez une ébauche d’explication à ce qui va suivre.
Ceci est bien sûr un récit non exhaustif de mes mésaventures chutesques, mais il a bien fallu faire une sélection arbitraire des plus mémorables.
Lorsque je parle d’étourderie, ma vénérable maman aimait à dire de moi petite que j’avais de la chance d’avoir les fesses attachées, au moins une chose que je ne pouvais ni perdre ni oublier. Non mais vous imaginez : « merdeeuuuu j’ai encore oublié mes fesses aux toilettes ! », « excusez moi vous n’auriez pas vu une paire de fesses ? bien roses, pas très musclées ? », on pourrait même repartir avec des fesses qui ne sont pas les nôtres, ce serait horrible !
Bref, rêveuse, perdue dans mes pensées, des détails tels que rapporter mon sac de l’école ou mettre des chaussures pour y aller ne m’apparaissaient pas comme une évidence.
Comme une suite logique, j’ai très tôt développé un don pour la chute gratuite, sans motif particulier, au point que mon instituteur de primaire me félicitait les rares et bénis jours où je ne tombais pas, en heures scolaires bien entendu.
Je collectionnais les bleus comme d’autres les timbres du Mozambique ou les bâtonnets d’esquimaux au chocolat blanc.
Je me rappelle d’ailleurs de ce fameux jour où j’ai voulu faire une démonstration de kung-fu (ne cherchez même pas à comprendre) avec une jupe en jean bien droite juste au dessus du genou.
La première jambe s’est jetée en l’air pour atteindre l’angle visé de 90°, mais la 2ème, appelée aussi jambe d’appui, a été emportée par le mouvement dès les 45°, ce qui ne serait soit-dit en passant jamais arrivé quelques années plus tard avec l’avènement du stretch.
La malédiction m’a poursuivie au collège, avec notamment la chute la plus impressionnante puisque la plus blessante : trébuchage sur un p#$^ @} de sac abandonné sur le sol de la cour, tombage de tout mon long et face la première sur le béton gravillonné, suivi de mauvais soignage par femme de ménage infirmière à ses heures, mais défigurage définitif évité de justesse par vrai médecin pas familier du chiffon à poussière.
Je suis attirée par les obstacles, cailloux, trous, murs, poteaux, comme le chat persan par le Sheba, c’est plus fort que moi, et ce toujours en public, de préférence nombreux.
Cet été-là j’avais acheté des lunettes de soleil branchées ultra frime style John Lennon, mais à travers lesquelles, il faut le dire, je ne voyais rien du tout (verres trop teintés et myopie non corrigée).
Devant un supermarché une voix m’interpelle à droite sur le parking et je tourne donc la tête comme si de rien n’était pour saluer ma connaissance, que je ne pouvais évidemment pas distinguer, d’un vaste sourire accompagné d’un signe de la main.
Ceci tout en continuant à marcher bien entendu.
C’était un samedi après-midi de jour de paye et la rencontre brutale et franche de ma tête avec le poteau métallique d‘entrée du magasin n’est pas passée inaperçue.
Elle a aussi laissé comme un ironique trophée la marque de mes feues lunettes imprimée sur le côté gauche de mon visage pendant une bonne semaine.
Bravo, tu as réussi à lire la totalité de la première partie sans mourir d’ennui, ce qui n’était pas gagné avouons-le. Tu as droit à la 2ème partie et son bonus track final si tu es encore assez beau(belle) et intelligent(e) pour aller jusque là…
Pas de ma chute de rein, non désolée public masculin, je parle de mes gadins, gamelles, culbutes, tourneboules et autres rateaux.
Pour resituer dans le contexte, comment dire, les fées Maladresse et Etourderie se sont sans doute attardées un peu trop au dessus de mon berceau.
Ajoutez à cela une grande difficulté à situer dans l’espace mon centre de gravité et vous aurez une ébauche d’explication à ce qui va suivre.
Ceci est bien sûr un récit non exhaustif de mes mésaventures chutesques, mais il a bien fallu faire une sélection arbitraire des plus mémorables.
Lorsque je parle d’étourderie, ma vénérable maman aimait à dire de moi petite que j’avais de la chance d’avoir les fesses attachées, au moins une chose que je ne pouvais ni perdre ni oublier. Non mais vous imaginez : « merdeeuuuu j’ai encore oublié mes fesses aux toilettes ! », « excusez moi vous n’auriez pas vu une paire de fesses ? bien roses, pas très musclées ? », on pourrait même repartir avec des fesses qui ne sont pas les nôtres, ce serait horrible !
Bref, rêveuse, perdue dans mes pensées, des détails tels que rapporter mon sac de l’école ou mettre des chaussures pour y aller ne m’apparaissaient pas comme une évidence.
Comme une suite logique, j’ai très tôt développé un don pour la chute gratuite, sans motif particulier, au point que mon instituteur de primaire me félicitait les rares et bénis jours où je ne tombais pas, en heures scolaires bien entendu.
Je collectionnais les bleus comme d’autres les timbres du Mozambique ou les bâtonnets d’esquimaux au chocolat blanc.
Je me rappelle d’ailleurs de ce fameux jour où j’ai voulu faire une démonstration de kung-fu (ne cherchez même pas à comprendre) avec une jupe en jean bien droite juste au dessus du genou.
La première jambe s’est jetée en l’air pour atteindre l’angle visé de 90°, mais la 2ème, appelée aussi jambe d’appui, a été emportée par le mouvement dès les 45°, ce qui ne serait soit-dit en passant jamais arrivé quelques années plus tard avec l’avènement du stretch.
La malédiction m’a poursuivie au collège, avec notamment la chute la plus impressionnante puisque la plus blessante : trébuchage sur un p#$^ @} de sac abandonné sur le sol de la cour, tombage de tout mon long et face la première sur le béton gravillonné, suivi de mauvais soignage par femme de ménage infirmière à ses heures, mais défigurage définitif évité de justesse par vrai médecin pas familier du chiffon à poussière.
Je suis attirée par les obstacles, cailloux, trous, murs, poteaux, comme le chat persan par le Sheba, c’est plus fort que moi, et ce toujours en public, de préférence nombreux.
Cet été-là j’avais acheté des lunettes de soleil branchées ultra frime style John Lennon, mais à travers lesquelles, il faut le dire, je ne voyais rien du tout (verres trop teintés et myopie non corrigée).
Devant un supermarché une voix m’interpelle à droite sur le parking et je tourne donc la tête comme si de rien n’était pour saluer ma connaissance, que je ne pouvais évidemment pas distinguer, d’un vaste sourire accompagné d’un signe de la main.
Ceci tout en continuant à marcher bien entendu.
C’était un samedi après-midi de jour de paye et la rencontre brutale et franche de ma tête avec le poteau métallique d‘entrée du magasin n’est pas passée inaperçue.
Elle a aussi laissé comme un ironique trophée la marque de mes feues lunettes imprimée sur le côté gauche de mon visage pendant une bonne semaine.
Bravo, tu as réussi à lire la totalité de la première partie sans mourir d’ennui, ce qui n’était pas gagné avouons-le. Tu as droit à la 2ème partie et son bonus track final si tu es encore assez beau(belle) et intelligent(e) pour aller jusque là…
1 commentaire:
ouais, je suis beau et intelligent (à moins que je n'ai lu que la fin)
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