Puisque chacun y va de son article sur la Coupe du Monde, je ne vais pas faire bande à part et rejoins le mouvement vert gazon.
Ironie du sort, en ce premier vendredi soir de Coupe du Monde, c’est moi qui suis assise sur mon canapé, une bière à la main, devant le match Pologne/Equateur.
Je ne suis pas de celles (nombreuses) qui se sont autoproclamées fans de foot aux abords de la finale 98, non.
C’est plutôt à ce moment-là que j’ai décidé de tout laisser tomber, à vrai dire.
Déjà enfant, le père-noël avait apporté un baby-foot rien que pour moi.
A l’adolescence, c’est l’OM des Papin et des Waddle (amis parisiens bonjour) qui m’a initiée au foot-avec-des-joueurs-qui-courent-pour-de-vrai.
Au début il faut bien dire qu’avec 3 filles à la maison, il a bien fallu qu’il y en ait une qui se dévoue pour les soirées foot à la télé avec papa.
Après une phase d’observation avec apprentissage des règles, somme toute assez simples, j’ai commencé à développer les premiers symptômes de ce que j’appelle "syndrome de l’entraîneur".
Ce virus contagieux qui fait que l’on est accepté par ses pairs supporters, qui vous regardent d’un air entendu et surenchérissent à chaque commentaire.
Cette pathologie étrange qui fait que l’on se met à hurler des consignes aux joueurs depuis notre canapé, en n’oubliant pas d’insulter l’arbitre et de lyncher l’équipe adverse au passage.
C’est très simple. Il faut juste choisir son camp au départ et ne pas en changer en cours de match en fonction du score (ah non malheureux !).
Avec les matches de l’équipe tricolore, c’est tout naturellement que j’ai suivi le championnat, à l’époque des Divisions et des pénalty-goal average-corner, nuls et non avenus désormais.
Par confort kilométrique, j’avais jeté mon dévolu sur l’équipe la plus proche et la mieux classée du département.
Pas la favorite du championnat, ni même celle qui comptait le plus de jolis petits arrière-trains, comme de mauvaises langues le supputeront.
J’ai appris par cœur le nom des joueurs, suis allée voir les matches à domicile, puis à l’extérieur, les entraînements, et j’ai même voyagé dans le bus des supporters officiels.
Dans les gradins ou en pelouse, j’ai supporté le vent, la pluie, le froid, la neige, mon équipe, et le brouillard, suivant un match entièrement à l’oreille, incapable de distinguer ni joueur ni ballon.
Toujours fidèle au poste, dans les moments d’allégresse comme dans ceux où elle était au plus bas, et elle a effectivement touché le fond, mais ça c’est une autre histoire.
Après la victoire des bleus en Coupe du Monde, j’ai ressenti le "syndrome Aymé Jacquet" : celui d’un objectif accompli et de la fin d’une mission.
Avec mon changement de vie personnelle, j’ai fait une croix sur mon passé, et le ballon rond en faisait partie.
J’ai survolé quelques matches ici ou là, mais suis définitivement hors-jeu, ou plutôt sur la touche !
J’ai fait de belles rencontres, notamment celle, inoubliable, du grand George Weah, qui m’a même gratifié d’un baise main (mes respects, monsieur le presque président).
J’ai vécu de belles émotions, comme seul le sport vous en procure.
Mais trop de foot tue le foot alors, à saturation, ce soir, je dis « carton rouge ».
Qui a gagné le match au fait ?
Oui, la différence c’est que maintenant il y a mon PC entre la télé et moi !
Ironie du sort, en ce premier vendredi soir de Coupe du Monde, c’est moi qui suis assise sur mon canapé, une bière à la main, devant le match Pologne/Equateur.
Je ne suis pas de celles (nombreuses) qui se sont autoproclamées fans de foot aux abords de la finale 98, non.
C’est plutôt à ce moment-là que j’ai décidé de tout laisser tomber, à vrai dire.
Déjà enfant, le père-noël avait apporté un baby-foot rien que pour moi.
A l’adolescence, c’est l’OM des Papin et des Waddle (amis parisiens bonjour) qui m’a initiée au foot-avec-des-joueurs-qui-courent-pour-de-vrai.
Au début il faut bien dire qu’avec 3 filles à la maison, il a bien fallu qu’il y en ait une qui se dévoue pour les soirées foot à la télé avec papa.
Après une phase d’observation avec apprentissage des règles, somme toute assez simples, j’ai commencé à développer les premiers symptômes de ce que j’appelle "syndrome de l’entraîneur".
Ce virus contagieux qui fait que l’on est accepté par ses pairs supporters, qui vous regardent d’un air entendu et surenchérissent à chaque commentaire.
Cette pathologie étrange qui fait que l’on se met à hurler des consignes aux joueurs depuis notre canapé, en n’oubliant pas d’insulter l’arbitre et de lyncher l’équipe adverse au passage.
C’est très simple. Il faut juste choisir son camp au départ et ne pas en changer en cours de match en fonction du score (ah non malheureux !).
Avec les matches de l’équipe tricolore, c’est tout naturellement que j’ai suivi le championnat, à l’époque des Divisions et des pénalty-goal average-corner, nuls et non avenus désormais.
Par confort kilométrique, j’avais jeté mon dévolu sur l’équipe la plus proche et la mieux classée du département.
Pas la favorite du championnat, ni même celle qui comptait le plus de jolis petits arrière-trains, comme de mauvaises langues le supputeront.
J’ai appris par cœur le nom des joueurs, suis allée voir les matches à domicile, puis à l’extérieur, les entraînements, et j’ai même voyagé dans le bus des supporters officiels.
Dans les gradins ou en pelouse, j’ai supporté le vent, la pluie, le froid, la neige, mon équipe, et le brouillard, suivant un match entièrement à l’oreille, incapable de distinguer ni joueur ni ballon.
Toujours fidèle au poste, dans les moments d’allégresse comme dans ceux où elle était au plus bas, et elle a effectivement touché le fond, mais ça c’est une autre histoire.
Après la victoire des bleus en Coupe du Monde, j’ai ressenti le "syndrome Aymé Jacquet" : celui d’un objectif accompli et de la fin d’une mission.
Avec mon changement de vie personnelle, j’ai fait une croix sur mon passé, et le ballon rond en faisait partie.
J’ai survolé quelques matches ici ou là, mais suis définitivement hors-jeu, ou plutôt sur la touche !
J’ai fait de belles rencontres, notamment celle, inoubliable, du grand George Weah, qui m’a même gratifié d’un baise main (mes respects, monsieur le presque président).
J’ai vécu de belles émotions, comme seul le sport vous en procure.
Mais trop de foot tue le foot alors, à saturation, ce soir, je dis « carton rouge ».
Qui a gagné le match au fait ?
Oui, la différence c’est que maintenant il y a mon PC entre la télé et moi !
10 commentaires:
Ah oui, mais non, en fait, tu peux continuer en a-na-ly-sant ce sport.
Mais force est de constater que j'ai intérêt à faire gaffe à ne pas dire d'âneries face à une spécialiste (en plus, qui a commencé avec l'ohème).
(et pis je suis mal placé pour faire des remarques avec mes notes actuelles)
Tout comme Stef, ton article ne m'inspire pas cette fois-ci!On ne peut pas dire que le foot soit un sport trés populaire ici;)
En revanche, je serais de la fête si la France gagne la coupe du monde...j'te dis même un 'tit secret:j'ai envoyé un email de soutien à l'équipe de France pour qu'ils nous fasse revivre les frissons et l'ambiance de 1998!!!On y croit à cette victoire!
Au vu de France-Suisse, et compte tenu que tu peux plus afficher de photos sur ton blog, moi je dis qu'on est mal barrés pour ce moun-dial... En plus le commentateur (Larqué ?) disait que le ballon il avait tendance à pas bien rouler sur la pelouse, et c'est le seul match où on dit ça, donc on commence à trouver des excuses aux bleus... ça sent pas bon !!!!
Un petit poème dédié aux bleus pour finir...
Laisse tous ces petits riens qui font des bleus au cœur
Ces chagrins qui dévorent l'âge de la pudeur s'en iront
Dans un mois dans une heure, dans un mois dans une heure
Ne vieillis pas avant que le soleil ne meure
Car si la vie prend juste un peu de fraîcheur elle ne donne
Pas que des bleus au cœur, pas que des bleus au cœur
(c'est de Patrick Juvet et Jean-Michel Jarre)
BRAVO CARRIE CONTINUE, TU IRAS EN FINALE !!!!
Ben moi aussi, me suis surprise à supporter l'équipe de France lors de leur premier match (pff! ils ont plutot mal assuré !): je me suis donnée bonne conscience en faisant mon repassage en mm tps !
Conclusion : je ne serai jamais fan de foot !
rien à signaler....boire et regarder faut choisir.....je préfére boire moi, l'alcool c'est bon
@Stef : commment ça t'aimes pas le foot? une grande sportive comme toi???
@jorapon : ben voilà c'est ça d'habiter en Allemagne, quelle idée aussi je te jure!
@barnabé : t'inquiètes pas, tes chroniques sont très pertinentes pour un débutant ;-)
@alex : on voit bien que t'habites en Finlande, t'es la dernière française à croire en l'équipe de France!
@commentaire supprimé : ben mince alors, on aura même pas pu faire connaissance
@lolo tahiti : c'est sûr qu'ils auront plus de bleus au coeur qu'au corps en jouant comme ça (bon, sauf Cissé).
Et effectivement on leur met un ballon spécial-qui-roule-mal pour que ça soit pas trop facile pour eux.
@chris...de burg : je connais pas beaucoup de gens qui connaissent De Burg : es-tu ma grande soeur?
@sami : à la tienne!
ah les photos ne sont plus bloquées sur blogspot....
les photos reviennent sur le blog de Carrie B
les bleus vont donc gagner contre la Corée !
@sami et lolo : ouiiiiiiii c'est le grand retour de la revanche des photos!
Notez que je me suis empressée d'en remettre sur les derniers articles.
S'il n'y avait que ça pour changer le sort des bleus...
Bonjour,
Ton post me fait penser au bouquin autobiographique que je finis en ce moment : "Fever Pitch" de Nick Hornby. C'est l'histoire d'un fan d'Arsenal, laquelle est prétexte à analyser sa vie, celles des autres, LA VIE, quoi. Tordant, ironique et instructif. Un chef d'oeuvre à ne pas rater pour celui/celle qui a déjà assisté à un match ou qui connaît qqn qui l'a fait (et là, ça fait tout de suite un peu plus de monde, non ?). Alors pour celle qui a déjà pris un bus de supporters, c'est indispensable, je pense. (Don't know if there is any translation of the book, though).
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